INTRODUCTION

  Larry Clark est un photographe et cinéaste américain né en 1943, à Tulsa en Oklahoma. Il commence à photographier les gens et le monde qui l’entoure dans les années 1960, et se crée son propre univers, sur des sujets encore rarement, ou timidement exploités jusqu’alors. Ses sujets de prédilection tournent en effet toujours autour des problèmes sociaux liés à la drogue, à l’alcool, à la violence grandissante, à la dérive de l’adolescence en rechercher de sexualité débridée… De plus, il s’attache principalement à traiter ces sujets récurrents dans le milieu que lui-même a connu, et où il a fait l’expérience lors de sa propre adolescence.

  Son travail a souvent fait polémique, et en France particulièrement en 2008, lors de l’exposition « Kiss the Past Hello », qui avait eu lieu à Paris. Les photographies alors exposées avaient été jugées « inappropriées », voire « choquantes » par la mairie de Paris, ce qui avait eu un très grand retentissement. Larry Clark est aujourd’hui reconnu comme étant l’un des plus grands photographes contemporains américains. Le fait que l’on puisse alors interdire ses œuvres, classées artistiques malgré leurs sujets et leur impudeur, a fait scandale. Cependant, Larry Clark n’est pas seulement connu pour ses photographies puisqu’il est également cinéastes, et que ces films ont également fait parler d’eux. Effectivement, la polémique ne pouvait être que d’autant plus grande, puisque les images s’animent dans les films !

  Malgré toutes ces polémiques, il est important de préciser à nouveau que Larry Clark explique son travail, et ne se sent pas dans l’obligation de justifier celui-ci. Comme il nous le dit très bien, il ne fait que rendre visible au monde ce que des centaines de personnes et de jeunes adolescents vivent au quotidien, et que si lui ne le fait pas, personne ne sera jamais au courant. Par ailleurs, le fait qu’il ait vécu ce qu’il expose dans ses œuvres supprime l’idée même de « discours moralisateur » souvent évoqué !

  A travers ce blog, nous utiliserons un maximum des outils numériques mis à notre disposition pour selectionner les meilleures ressources, tout du moins les ressources les plus accessibles, pour répondre à notre sujet, à savoir, « Larry Clark et la dérive adolescente ». Pour cela, nous aborderons tout d’abord son travail de photographe, que nous classerons en trois points : l’exposition « Kiss the Past Hello » ; les séries de photographies « Teenage Lust » et « Tulsa » ; et les enjeux photographiques de l’artiste de façon plus générale. Puis, nous nous arrêterons sur son travail de cinéaste en nous concentrant sur trois parties : les films « Ken Park » et « Marfa Girl », et l’œuvre cinématographique globale.

Fanny, Maïte, Maëva et Lucile.

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